Le Pacte d'Enroth
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Pacte d'Enroth

Forum de l'Empire d'Enroth, alliance multiplateformes
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Google Pixel 7 5G – Smartphone 6,3″ OLED ...
Voir le deal
316 €

 

 Critique : Uncharted 3 : L'illusion de Drake

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Critique : Uncharted 3 : L'illusion de Drake Empty
MessageSujet: Critique : Uncharted 3 : L'illusion de Drake   Critique : Uncharted 3 : L'illusion de Drake Icon_minitimeVen 2 Déc 2011 - 10:44

Critique : Uncharted 3 : L'illusion de Drake Images?q=tbn:ANd9GcSsUoBOpev5l08fFOz5ApZXR_daBEkvFzqEilhF98UCHR-sH_uzaA

Présenté comme le jeu phare de la Playstation 3 en cette année 2011, un échange de bons procédés à savoir prêt de PS3 contre prêt de Wii avec le seul gamer de mon village m'a permis de me faire une idée. Autant dire que ça n'a pas pris beaucoup de temps, puisque c'est comme un mauvais chocolat : bien emballé dans du papier brillant en laissant un goût amer.

HISTOIRE


Le jeu nous raconte ici l'histoire de Nathan Drake, mi archéologue mi homme d'action fortement inspiré d'Indiana Jones (décidement c'est la mode de 2011 ? albino ) dans le concept. Depuis tout jeune très intrigué par un mystérieux voyage de Sir Francis Drake, le bien connu navigateur, notre héros n'aura de cesse de mener son enquête au quatre coins du monde à la recherche d'un trésor fabuleux.

Bref un synopsis pas très original, là ou Uncharted 3 se démarque clairement du paysage vidéoludique, c'est sur la manière de nous conter la quête de notre héros : les cinématiques ont la part belle, sont clairement très bien réalisées, même si la mise en scène n'échappe pas aux clichés usés et rincés du genre (la palme revenant au méchant qui va tirer sur Drake, PAN, le méchant s'écroule dévoilant le "sidekick" pistolet fumant dans le dos du méchant, bref LA scène cliché par excellence)

Sinon on se laisse quand même entraîner dans l'histoire, on a un peu de suspense et des rebondissements malgré le côté téléphoné qui en ressort globalement.

Néanmoins les personnages sont assez travaillés, que ce soit Drake, ses amis, ou ceux qui comme lui veulent trouver le gros lot mais ne sont pas vraiment dans un esprit de collaboration ouvert.

Les environnements sont variés, on passe du désert Yéménite aux vieux châteaux Français. Bref l'histoire est assez correcte pour qu'on aie envie d'aller toujours plus loin dans le jeu pour en savoir plus, mais la passion pour le scénario ne va pas un cran au dessus de ça, on est bien loin de la richesse d'un Elder Scrolls par exemple.

PRÉSENTATION


Assurément le gros point fort du jeu, les critiques ne tarissent pas d'éloges à ce sujet et je ne ferai pas exception : visuellement c'est du très lourd, je dirais même que c'est un degré de réalisme graphique que j'ai rarement vu sur un jeu console et fait honneur aux capacités de la playstation 3. Les bâtiments, les objets, les personnes, présentent tous des textures de grande qualité. Même si l'animation est un cran en dessous, entre les cinématiques et le visuel, uncharted 3 assure le spectacle on en prend plein la tronche.

Mais tout a un prix cependant, puisque qu'on a un rendu pareil grâce à des textures je dirais "globales", en gros ne comptez pas une texture par tomate sur un étal du marché mais une texture pour tout l'étal, conclusion n'espérez pas une interaction digne de ce nom avec l'environnement; on est pas dans un Crysis : pas question d'écraser la tronche d'un vilain dans une pastèque, il s'écrasera la tronche dans l'objet "table" dont la pastèque fait partie ^^

Un bon point également pour la version FR qui présente un doublage des voix très professionnel, c'est assez rare pour qu'on le souligne, quant aux musiques, elles ne sont ni mauvaises ni époustouflantes, mais contribuent assez bien dans leur rôle "d'ambiance" générale.

Pour résumer l'expérience visuelle et scénaristique nous rapproche d'un film d'action plutôt correct dans l'ensemble plutôt que d'un jeu vidéo, et je dirais que c'est là que le bât blesse, assez de louanges (méritées hein), passons au plat de résistance.

GAME SYSTEM


Bon ici on va pouvoir se défouler. On peut découper le jeu en 3 types de phases : du copiez-collez de Prince of Persia en premier lieu, ensuite des phases de tir à la 3ème personne, et enfin de l'énigme/réflexion.

Déjà l'ergonomie est plus que moyenne, tirer au PAD c'était acceptable il y a 15 ans, et ça fait encore plus mal au fion quand on sort du dernier Zelda, pas de playstation move supporté c'est juste honteux. Du coup on se retrouve avec tous les poncifs du genre : ciblage automatique des têtes ennemies, pas de points de vie, régénération automatique en cas de dégâts, d'autant plus que l'IA a le mérite de remporter la palme d'or de la stupidité (je détaillerai dans le design).

On a aussi malheureusement des phases d'infiltration à se pisser dessus, vu qu'on peut allègrement courir dans le dos des ennemis en tapant du pied et les étrangler dans la joie sans même qu'ils daignent au moins tendre l'oreille.

On passera aussi assez vite sur le côté énigmes et réflexion, vu que le jeu se charge tout seul de résoudre 90% d'entre elles. En effet, dès qu'on arrive à un passage "oh tiens, par ou qu'on va aller ?", le joueur perd le contrôle, une cinématique prend le relais, et on regarde Nathan Drake te résoudre en 15 secondes chrono des mécanismes auxquels personne n'avait rien bité auparavant, par un Deus Ex Machina qui m'a personnellement gonflé un maximum : "Oh mais oui bon sang c'est ça, il suffit de pousser le pilier du milieu qui représente l'équilibre ! ", mouais, si tu veux petit. (Sully inside geek ) Autant si on pouvait essayer soi même de se creuser la cervelle avant que le jeu nous débloque (avec une illumination mystique d'un PnJ mettons) en cas de galère caractérisée, j'aurais dit oui, mais là je dis non.

Reste le côté je pompe sur "Prince of Persia", plutôt que de faire une filature pourquoi ne pas sauter de rebord de fenêtre en gouttière ? Pourquoi pas, mais on est très loin de la puissance de la licence d'Ubisoft en la matière, ça fait vraiment plus pompage qu'autre chose. Le seul point intéressant en la matière reste le côté suspense intégré à la chose : je saute sur une gouttière, oh celle ci manque de s'écrouler, vite le prochain rebord ! Bon une fois c'est sympa, à chaque gouttière c'est lassant, d'autant que le jeu étant encore plus scripté qu'Half-Life 2 on peut rester dix ans sur son bout d’échelle branlante, elle ne s'écroulera que quand on en sera parti.

Et même ici l'ergonomie fait défaut, il n'est pas rare qu'on croit sauter quelque part pour partir dans le sens inverse. Bref du PoP en très beaucoup moins bien.

DESIGN


Ici encore pas grand chose à se mettre sous la dent côté contenu, on a certes accès à flopée d'armes, mais cette variété est inutile du fait d'une IA débile, les ennemis se jetant sous nos balles comme des mongols et dans un découvert le plus total, bref dix ans de retard sur la gestion d'assaut de groupe d'un Far Cry.

Bien entendu le jeu est d'une simplicité alarmante, sachant que dans les phases de shoot il suffit de rester planqué, que si dans le pire des cas on est touché il suffit de rester dans son coin pour régénérer sa vie, et qu'on peut en plus renvoyer les grenades (qui en passant ont un rayon d'action de 12 cm maximum) qui auraient le mérite de déloger Drake de sa planque, on a juste à attendre que les gus viennent se suicider.

Le jeu présente du corps à corps sous forme de quick time event, mais ceux ci laissent tellement de marge qu'on a le temps de faire cuire une pizza pour les exécuter, c'est très vite répétitif car sans aucun challenge.

On a aussi une feature de collection d'items (des trésors), mais le jeu étant d'une part linéaire et sans trop de chemin de traverse, autant dire que les trouver est aussi difficile que de trouver une cannette de bière dans son frigo. On est à des années lumière d'un Metroid voire même d'un Deus Ex. (ne parlons pas d'un Oblivion ou Skyrim)

Dernier mot sur le système de checkpoint anecdotique vu qu'à moins d'une hitbox d'une corniche foireuse sur un saut, ou de se mettre sur la place du village en gueulant : "je suis Nathan Drake" et de prendre 976 balles et 31 roquettes avant de crever, on a rarement l'occasion de décéder.

Bref côté game design c'est creux comme la tête de JB (troooooooll lol! uncharted est pire), et niveau durée de vie et repétitivité en ce qui me concerne c'est net : on s'ennuie à mourir. Pas de challenge, pas de suspence car trop de script, IA lamentable, contenu au ras des pâquerettes, bref.

CONCLUSION


Si Uncharted 3 avait été un film, je vous l'aurais chaudement recommandé : mise en scène soignée dans l'ensemble, scénario correct, graphismes ô combien léchés, bon jeu d'acteurs et excellents doublages sont au rendez-vous, ce qui en aurait fait un film d'aventure plutôt dans le haut de la pile.

Mais Uncharted 3 se prétend être un jeu vidéo, et là pour les vieux gamers que nous sommes chez Enroth, on a juste envie de rigoler tant le jeu est vide, sans danger et dirigiste. Ergonomie à l'ouest et casualisation à outrance ciblent clairement un public jeune, celui qui ne supporte pas l'échec à moins d'encaisser 275 balles dans la tête.

Bref, on se fait prendre en passif..... La moyenne pour l'effort d'habillage, ni plus ni moins.

10/20
Revenir en haut Aller en bas
 
Critique : Uncharted 3 : L'illusion de Drake
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Critique : The Legend of Zelda, Skyward Sword

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Pacte d'Enroth :: La taverne d'Améthyste : discussions générales :: Taverne publique-
Sauter vers: