TAVERNE D'AMETHYSTE - ROLEPLAY (présentation des nouveaux membres)

Juggernauth était plongé dans une lecture intitulée "Comment plaire à une impératrice nécromancienne quand on est timide, roturier et aca" lorsqu'une musique venue de nulle part se fit entendre. Il s'empara alors d'un objet plat légèrement plus petit que sa main, pris un air agacé en disant tout haut : "J'ai pas d'argent à te prêter !"
Son page qui l'observait songea : "Voilà que cette folie de deviser avec ce stupide bout de verre le reprends ! Si nos nouveaux seigneurs étaient témoins de cette scène ainsi que les certaines fois où il s'enfonce ce petit cailloux dans l'oreille et auquel il à même donné ce nom ridicule d'Oreillette Bloutouss, ils nous chasseraient aussitôt de ce royaume.
Peu après, dans un soupir de soulagement, le page constata : "cette fois, sa crise a été bien plus courte que d'habitude. Sa folie serait elle en train de disparaître ?"
Juggernauth se dirigea cependant vers ses écuries et en chevauchant son destrier, lui clama :"Vers la taverne, mon fidèle T max, je vais à la rencontre de mes nouveaux frères d'arme, hue !"
Mais une fois arrivé sur les lieux, il sentit la présence de puissantes énergies venant de la taverne même.
Il s'exclama intérieurement : "Fichtre, mon aura est totalement éclipsée, si j'entre, c'est certain, ces terribles seigneurs vont penser que je ne suis qu'un imposteur indigne de porter le blason du royaume d'Enroth".
Juggernauth préféra alors attendre la venue de son frère, se disant que sa compagnie légitimerait sa présence.
Seulement, son désir de voir de plus près ces terribles forces prit le dessus et il se décida à pénétrer les lieux non sans avoir d'abord eu le ridicule réflexe de frapper à la porte d'un établissement publique où il suffit d'entrer tout simplement.
Mais il n'eu pas le loisir de regretter ce geste, à peine eut il posé une botte sur le sol de la taverne que ces énérgies qui l'ont tant attiré l'envahissent, amplifiées et terrifiantes. Le souffle coupé, il ne dénombra qu'une poignée d'hommes : "Déesse ! C'est seulement eux qui dégagent cette énergie aussi forte que l'Armaggedon !"
Muet, pétrifié, Juggernauth attendis un mot, un geste qui sanctionnerai l'approbation ou non de sa présence....

Remarquant l'entrée de Dame Flanigan du Pays Hivernal, le baron sortit des ses écrits pour la rejoindre au comptoir. Il commanda un verre de ce fameux vin Erathien, puis jetant un coup d'oeil furtif au chien vagabond qui suivait sa maîtresse comme une ombre, il ignora les grognements de ladite créature à son encontre. Sa présence rendait les animaux nerveux, ça ne datait pas d'hier.

"- Chère Dame, j'ai bien reçu vos missives. Il m'est fort triste de vous voir repartir dans vos contrées après avoir inscrit votre blason dans les registres de l'Empire. Notre cher ménestrel va s'en trouver esseulé. N'y-a-t-il rien qui puisse vous faire changer d'avis ?"

« J’ai oublié mon baluchon, où ais-je la tête ? »

En retournant dans la taverne, Flanigan se dit que ce départ est plus éprouvant que ceux auxquels elle a du faire face les années précédentes.
Elle a mis en place le Poney Express, depuis hier soir des caravanes partent de Givre, Cyan, Jonction et même de Castaria la cité de Messire Fonçeur, disparu on ne me trop tôt.
Elle pense ainsi remercier les chevaliers dont elle a apprécié la compagnie.
Elle s’est arrangé pour que ces domaines aient un gestionnaire et rende la vie d’Enroth plus facile. La déesse Asha n’a pas été très clémente avec l’Impératrice, sa demande de convertir les mages de l'Académie à son culte glorieux avait été difficile à mettre en place.

La Fille de l’Hiver sait qu’elle laisse dans de délicats moments l’Empire d’Enroth mais elle ne peut hélas faire autrement l’hiver l’appelle, nul ne peut rien contre cette malédiction qui est sienne.
S’approchant à nouveau du comptoir, Rip sur ses talons elle récupère son maigre bagage et hausse un sourcil aux grondements émis par le chien. Elle sait qu’ils ne courent nul danger en ces lieux, aussi le grondement ne l’inquiète t-elle pas.
Le regard de Flanigan se porte sur l’inconnu qui rend nerveux l’animal. Elle est face à un elfe à la peau d'un noir d'ébène et aux cheveux blanc nacre

"- Chère Dame, j'ai bien reçu vos missives. Il m'est fort triste de vous voir repartir dans vos contrées après avoir inscrit votre blason dans les registres de l'Empire. Notre cher ménestrel va s'en trouver esseulé. N'y a t-il rien qui puisse vous faire changer d'avis ?"

Ainsi, le voilà, le fameux Baron dont elle apprécie tant les Annales.
Intimidée, elle prend le temps de se tourner vers le chien qu’elle rappelle au calme et porte à nouveau son regard sur l’elfe.

« J’ai bien peur que non Baron, nous ne pouvons aller à l’encontre de ce qui est, les beaux jours arrivent et je me dois hélas de m’en retourner vers le froid. Comme je vous le disais dans mes missives ma contribution Enrothienne fut des plus brèves mais j’ai pu pour quelques temps contribuer à la Gloire de l’Empire et ce fut avec grand plaisir ».

Flanigan marque un temps de silence, elle se demande si la vérité peut être dite.
Elle a échangé plusieurs messages avec lui, lors de son arrivée et par la suite …
il mérite de la connaître.

« Le temps n’est plus propice pour moi. Ma peau claire, même sous la plus épaisse des armures ne peut respirer à l’approche des beaux jours. Quelques malédictions ou quelques magies noires n’y seraient pas étrangères d’après ce qu’il se dit. Je crois que c’est pour cela que j’évite tant cette magie qui vous sied à tous. Il est vital pour moi de rejoindre le Pays Hivernal mais j’espère bien vous revoir au prochain hiver et en des temps plus clément pour vous ».

Flanigan change de main son baluchon et maintient Rip par les poils du coup, le chien est toujours aussi nerveux. Elle sait qu’elle doit paraître impolie mais s’éterniser plus longtemps lui rend le départ difficile et dangereux.

« J’aurais grand plaisir à lire vos prochaines annales, ma retraite dans la Montagne aux Neiges Eternelles n’en sera que meilleure. Je me dois de vous quitter Baron, la route est longue et le soleil des plus lumineux et des plus chaud. Longue vie à vous Baron et Gloire à Enroth »

Les douces lueurs printanières marquaient la peau du jeune homme qui venait doucement de rentrer dans la taverne, quelque parchemin dans les mains. Ses yeux restaient rivés sur ce bout de papier dont une aura particulièrement fiévreuse enlaçait ses bords rongés par le temps et les flammes. Il fit quelques pas fébriles avant d'entendre une douce voix qui cache des sentiments tellement tristes, tellement brumeux.

"J’aurais grand plaisir à lire vos prochaines annales, ma retraite dans la Montagne aux Neiges Eternelles n’en sera que meilleure. Je me dois de vous quitter Baron, la route est longue et le soleil des plus lumineux et des plus chaud. Longue vie à vous Baron et Gloire à Enroth"

Il rangea discrètement le parchemin brûlé dans ses longues manches de velours, puis d'un pas léger, s'approcha du comptoir où il aperçut le Baron accompagné de la charmante Flanigan, qu'il n'a pas eu l'occasion de croiser autre part que dans cette même taverne. Cette taverne qui fut le théâtre de leur rencontre serait donc aussi celui de leurs adieux ?

Une voix encore chétive et braisée sortit de sa gorge douloureuse pour prononcer quelques mots :

"Ma Dame, nous regrettons sincèrement votre départ. Vous qui avez si brillamment pris place en nos lieux, vous, qui avez si délicatement, mais fermement intégré nos rangs écorchés. Je ne peux vous retenir, et ne me le permettrai pas, puisque ma présence ici-bas est plus ténue que l'ombre du petit rocher près de cette porte. Toutefois, je tiens à vous remercier de votre présence jusqu'alors, et vous souhaite tout le bonheur qu'une jeune femme puisse avoir."

Il s'arrêta, reprenant son souffle. Il enfonça ses mains dans ses poches pour en sortir une pierre magmatique. Il prononça quelque incantation inaudible, puis attrapant la main de la jeune femme, lui déposa au creux de sa main un cadeau presque stellaire : une pierre étoilée, celle qu'il venait de créer. Relevant ses yeux vers la Damoiselle, il lui dit d'un ton mouillé par des larmes qui ne se voient pas :

"Un cadeau pour votre départ, ma Dame, un cadeau pour que toujours vous vous souveniez de nous, et que toujours nous soyons près de vous. N'hésitez jamais à nous revenir, n'hésitez jamais à faire appel à nous : les portes d'Enroth vous seront toujours ouvertes et votre insigne est un symbole éternel ! Allez-y maintenant, partez avant que les cœurs ne se déchirent en lambeaux de pleurs."

Le jeune homme rendit à nouveau la main de la jeune femme à sa propriétaire, et donnait une caresse généreuse au chien qui ne s'était toujours pas calmé. D'un regard volé, il fit encore ses adieux, puis d'un pas qui se voulait assuré, il quitta la taverne, laissant derrière quelques braises sur lesquelles perlait une pincée de larmes séchées. Une orbe, dans la main, un bâton dans l'autre, la porte s'ouvrit quand il s'en approchait laissant apparaître quelques chevaux à la crinière enflammée courbés face à leur maître. L'ordre était donné : une escorte solennelle sera la compagne de la jeune femme jusqu'aux confins du royaume d'Enroth.

Observant la scène du comptoir, le Baron regarda les deux nobles seigneur et dame quitter la taverne et repensa à tous les compagnons disparus qui avaient donné leur vie pour l'Empire, tous ceux qui avaient servis sous sa glorieuse bannière pour s'en retourner dans leur royaume. Il se demandait bien ce qu'ils pouvaient devenir, pour ceux qui étaient toujours en vie en ce monde. Pensivement, il but une gorgée du vin sirupeux puis se concentrant, chercha à contacter son apprenti Dominique de Frostfire afin de lire ses derniers écrits.

"- Dominique, m'entends tu ?"

-Je vous entends Baron. Veuillez m'excuser de ne pas vous avoir répondu immédiatement, mais la création d'un Lamasu est plus complexe que je ne le pensais. Même si j'y suis finalement parvenu.

L'Annaliste venait d'entrer dans la taverne et se dirigeait vers la table du Baron. Habillé de son habituelle robe mauve à capuche, il cachait ses mains dans les manches tel un moine. Bien que son regard restait neutre, le Baron put y déceler une once de culpabilité et comprit la mauvaise nouvelle.

-Les écrits ont prit du retard ... aussi bien les annales du glorieux Empire d'Enroth, que le traité sur les moeurs des différentes races, et d'autres écrits encore. Cependant, je ne désespère pas de les finir.

- ah ! te voilà enfin ! je commençais à croire que tu avais fini par t'enterrer dans ton palais comme ce bon vieux duc Buldo. Je viens juste de le voir passer mais il ne s'est pas arrêter, il va bientôt se transformer en humain si tu veux mon avis. Trop sentimental ce garçon."

Prenant la bouteille de vin Erathien, il servit un verre à son compagnon.

- Ne t'inquiète pas pour ce retard, l'important est que les futures seigneurs de l'empire aient des archives de notre temps dignes de ce nom. Mais dis moi, qu'elles sont les nouvelles de tes terres mon ami ?"

(faisons vivre cette taverne que diable !)

Bien que la boisson ne lui procurait aucune sensation, Dominique but lentement son verre.

-Mes terres se portent on ne peut mieux. Les Manticores ne se sont pas acharnés dessus, et les rares vues ont finit dans ma Nécropole afin d'être relevé en Lamasu. Cependant, je n'ai pas la carrure d'un chef et les affaires politiques internes et même quotidiennes me prennent tout mon temps. L'Annaliste termina son verre et soupira. Il me manque le temps où je n'étais qu'un simple nécromancien de bataille. Vous par contre, vous semblez vous porter comme un charme mon brave ?

Dame Talsi entra dans la taverne. Après avoir jeté un oeil amusé aux empilements instables de livres et de parchemins qui recouvrait comme toujours la table habituelle du Baron Wraith, elle se dirrigea vers le comptoir.

- Ah, quel plaisir de retrouver des Nécromants ici. Je n'en peux plus de ces mages sur les terres de l'Ange qui Tombe ; ils me coûtent des sommes exorbitantes car ils tiennent à s'encombrer de choses futiles, et n'ont pas l'efficacité de mes guerriers non-morts.
J'apprends que tu as créé un Lamasu, Dominique ? Intéressant.

L'Annaliste s'inclina devant l'Impératrice.


- En effet Impératrice. Je n'en ai que peu car déjà instable en vie, les deux siècles de Chaos ont dû modifier les corps des Manticores pour rendre leur comportement encore plus erratique. Ce serai du gâchis de les utiliser comme simples créatures de combat. Souhaitez-vous que je vous en affrète une comme monture personnelle Impératrice ?